La Nature

Entre terroir et biodiversité

Au Château Lafon-Rochet, 45 hectares de vignoble couvrent deux croupes de Saint-Estèphe.
D’un côté les graves permettent un excellent drainage naturel, optimal pour nos Cabernets Sauvignon. De l’autre, l’argile, régule les ressources en eau naturelle et offre à nos vignes le parfait équilibre dont elles ont besoin.
L’encépagement est majoritairement composé de Cabernet Sauvignon (48%) et de Merlot (45%), complété par des parcelles de Petit Verdot (3,5%) et de Cabernet Franc (3,5%) qui viennent apporter à chaque une complexité supplémentaire à nos vins. Les vignes, sont âgées en moyenne de 38 ans, incluant certaines parcelles plantées il y a plus de 80 ans. Une fois mis en musique, ces cépages composent la partition vigneronne des vins du domaine.

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Depuis 2020, la propriété est entrée en conversion en Agriculture Biologique.

Conscients des difficultés écologiques présentes et à venir, nous souhaitons plus que jamais agir et protéger notre environnement. C’est pourquoi après les vendanges du millésime 2018, nous avons entrepris un vaste programme d’Agroécologie, visant à réduire notre impact environnemental et dynamiser la biodiversité à la fois au sein du vignoble mais aussi de ses alentours, dont notre Réserve Natura 2000, qui compte plus de 3ha.

Un engagement général

Démarré en 2019, le projet d’agroécologie s’est dessiné face aux impacts dû aux divers dérèglements climatiques que nous subissons (perte des sols par érosion, vigueur des vignes …)
De ce constat est né un projet ambitieux englobant l’ensemble de notre parcellaire, basé sur l’idée de recréer des corridors écologiques dans nos vignes.

Les couverts végétaux

Les couverts végétaux correspondent à la strate herbacée que nous retrouvons dans les parcelles. Ces couverts permettent au sol de ne pas être à nu et de conserver ainsi un milieu de vie favorable pour la faune du sol, mais aussi d’éviter toute dégradation telle que l’érosion par exemple.

En intégrant de l’enherbement sur la quasi-totalité de nos parcelles, nous permettons à la biodiversité de bénéficier de conditions de vie favorables au développement, de préserver la qualité de nos sols et d’améliorer la fertilité de ceux-ci. En s’adaptant à nos sols, aux cépages et au but recherché, nous avons donc des parcelles en enherbement semées, d’autres en enherbement naturel intégral, ainsi que des parcelles enherbées sur l’inter-rang.

Les plantations de haies

Les haies, généralement champêtres, sont implantées au sein ou en bordures de parcelles et majoritairement constituées d’essences se développant en forêt et lisières de forêt.
Ces essences sont choisies pour leur rusticité, leur adaptation au milieu et pour leur fonction.

Une première moitié des haies a été implantée à l’hiver 2020. Cette plantation s’étalant sur environ 2km, est venu prendre place dans le paysage viticole, que ce soit en bordure ou au sein même de nos plateaux de vigne. À l’hiver 2021, la même proportion de haies est venue s’ajouter à la première, pour venir consolider le maillage de biodiversité souhaité.
Ce sont au total plus de 4km de haies qui sont réparties sur l’ensemble de notre parcellaire, ce qui représente environ 4500 plants. Nous recensons plus de 50 essences d’arbres et arbustes au sein de ces corridors.

On retrouve par exemple l’érable champêtre, connu au fil des siècles pour son rôle de support naturel de la vigne à l’état sauvage, mais aussi le prunellier ou l’aubépine, deux arbustes de la famille des Rosacées, produisant fleurs et fruits, sources de nourriture à bons nombres d’insectes et oiseaux.

Certaines de nos haies naturelles : chênes, frênes et saules sont des essences très rustiques et parfaitement adaptées à nos climats.

Les arbres intra-parcellaires

Les arbres intra-parcellaire, dernier pilier de l’agroforesterie, consiste en la mise en place d’arbres et d’arbustes au sein même des parcelles, directement dans les rangs.
Tout arbre implanté dans une parcelle apporte un bénéfice. Ils permettent de diversifier le milieu, de décompacter les sols grâce à leurs puissants systèmes racinaires, de les enrichir. Ils apportent des zones d’ombre, sont le lieu de vie d’une faune différente de celle de la vigne et contribuent donc au développement de la biodiversité.

Souhaitant étudier et suivre le développement et l’impact de ces infrastructures agroécologiques sur nos vignes, nous mettons en place chaque année différents types de suivis faunistiques, floristiques et techniques.
Ainsi, nous récoltons tout un éventail de données nous permettant d’identifier les principaux changements, de les quantifier et de mettre en place les programmes à adapter.

LA PÉPITE DE

SAINT-ESTÈPHE